L’un des plus grands romans de la littérature mondiale s’offre à vous en bande dessinée. Une occasion unique et ludique d’aborder l’œuvre phare d’Alexandre Dumas sans vous abimer les yeux pendant des heures et des heures sur les milliers de pages que compte ce livre. Pas de surprise, en revanche, Edmond Dantès est toujours persécuté mais ne va pas rester sans réagir. La vengeance est un plat qui se mange froid. Très froid.

L’histoire : de retour d’un long périple en mer, Edmond Dantes, second du Pharaon, accoste à Marseille pour retrouver sa belle Mercedès et son père. Sauf que la trahison et le mensonge vont faire de sa vie un enfer. Enfermé au château d’Yf, Dantes n’aura de cesse de s’enfuir et de se venger. Pour le plus grand malheur de ceux qui s’étaient écartés de lui.
Mon avis : la collection ex-libris de la maison Delcourt recèle de véritables petits joyaux. Le comte de Monte-Cristo en est évidemment un. Le 38e d’une longue liste qui promeut les chefs d’œuvre de la littérature mondiale en bande dessinée. C’est une aubaine, pour ceux qui ne désirent pas s’abreuver aux milliers de page que compte cette prouesse d’Alexandre Dumas. Un bon moyen pour tout un chacun de commencer par la BD pour aller plus loin.
On retrouve tous les ingrédients qui nous ont fait dévorer, bon, lentement en vrai, les aventures de Dantes qui nous narre une formidable histoire de vengeance. Une vendetta longue et silencieuse dans un contexte politique instable, la première moitié du XIXe siècle. On a envie de prendre fait et cause pour l’infortuné Dantès qui lutte contre vents et marées pour retrouver son honneur et faire payer le juste prix à ses ennemis.
C’est romanesque, avec un rythme effréné, comment voulez-vous faire autrement avec des milliers de pages à traduire en une centaine de BD ?, c’est très fidèle aux écrit de Dumas. Bref, courez-y. Suite et fin courant 2024.


En accompagnement : un bon cigare cubain, un Montecristo Edmundo par exemple.
Autour de la BD : Patrick Mallet au stylo nous livre une adaptation sérieuse de Dumas. Il est très à l’aise dans les récits historiques (Le Long hiver, Toutankhamon…). Bruno Loth est son complice et a également l’habitude collaborer dans des récits historiques et notamment ceux qui ont trait à sa famille.


Les + : l’atmosphère de noirceur apportée par le coloriste Corentin Loth, la fidélité au récit initial, le dessin
Les – : le rythme fou est à la fois un avantage et un inconvénient. Les échanges de Dantès avec l’abbé Faria ne sont que très partiellement retranscrits, on perd un peu de la dimension de folie dans laquelle les deux personnages étaient en train de rentrer. Dantès est resté 14 ans en prison, geôle qui est abordée en 14 petites pages… Ce n’est qu’un élément parmi d’autres de ce type.
Écrit par Patrick Mallet
Dessiné par Bruno Loth
Édité par Delcourt
Prix : 12,50 €
J’ai lu cette bd et je suis en grande partie d’accord avec vous.